LA COMPAGNIE
EN PLEINE LUMIÉRE
(adaptation des Misérables de Victor Hugo)

SYNOPSIS
Il a mille noms, et sa haute stature hante le pays. C’est un força recherché par la police. C’est un grand industriel qui a fait le bien de la région. C’est un père pour une fille qui n’est pas la sienne. C’est le frère du jardinier du couvent. C’est un révolutionnaire. C’est un bon bourgeois discret. Du bagne à Toulon, aux jardins du Luxembourg à Paris, sur les barricades ou dans les couloirs de la mairie, c’est un homme au destin extraordinaire. Ceux qui le connaissent l’appellent par son nom Jean Valjean, et nous vous raconterons sa légende.
NOTE D’INTENTION
« Ce projet est né d’un instant d’inattention. Il suffit d’une seconde d’inadvertance, pour que s’immisce en nous ce trouble, ce sentiment si étrange et de plus en plus rare. Ça nous prend comme une fièvre et ça ne nous lâche plus. On se surprend, saisi que l’on est par cet animal tenace : l’espoir.
Nous voilà remplis, joyeux, pleins de foi. Animé, excité, on a envie de vivre et de vivre avec les autres un vrai partage festif et heureux.
On se sent faire partie d’un tout. On est pas seul. On est une communauté d’esprit. Il y a un autre mot plus juste, c’est en rapport avec l’intérêt général, c’est un très joli mot, porteur d’idées, de valeurs. Ça y est je le tiens : République. Je vis au sein de la République Française. Et comme je fais partie de cette République je défends ses valeurs, la liberté, l’égalité, la fraternité. Je pourrais ne pas, puisque je suis libre, mais il s’avère que ce sont des valeurs auxquelles j’adhère moi aussi.
Alors, sachant que je ne suis pas le seul et que j’ai fait du théâtre mon métier, je me suis dis, tiens, si on faisait une soirée ou plusieurs pour partager l’amour et l’espoir que nous donnent ces valeurs. On pourrait faire une pièce de théâtre par exemple, mais il faudrait que ce soit du théâtre populaire, parce que je trouve que c’est important quand on fait quelque chose d’artistique que ça s’adresse à tous et que ce soit joyeux. Ce serait un peu comme une pièce de Brecht, mais écrite en français. Puis ce serait une pièce qu’on connaîtrait tous, comme les chansons qu’on chante à l’école ou aux manifs. Quelque chose qui parle de nous, en tant que citoyen, en tant qu’homme, qui parlerait de nos rêves, de nos espoirs mais pas uniquement ceux qu’on porte en tant qu’individu mais en tant que communauté d’esprit en tant que république. Alors il faudrait quelque chose qui parle de nos contraires, de nos déchirements, de ce qui nous importe le plus. Qui ne soit pas partisan mais profondément humaniste.
Et c’est comme ça que je me suis retrouvé la nuit avec 2000 pages a adapter pour faire un spectacle d’1h45 avec 7 comédiens. Parce que je n’ai pas trouvé de pièce, j’ai pris un livre. Parce que ce livre hante notre conscience collective, parce qu’il est plein d’espoir et qu’il n’y a pas mieux que Victor Hugo pour mettre en mot cette idée folle de la République Française : « qu’il n’y ait plus sur cette terre ni misère ni ignorance ».
On sera un peu comme au cinéma, basculant d’une scène à une autre, avec la brutalité de l’image. Emporté par le jeux des acteurs, parfois on chantera, ce n’est pas une comédie musicale, non, on chantera parce que parfois les mots ce n’est pas assez pour exprimer l’espoir, parfois on a trop d’émotions alors il faut chanter… on a pas le choix. Puis on va rire aussi parce que si on se retrouve entre citoyens pour célébrer ce qui nous unis on sera heureux, on aura envie de plaisanter, de ne pas tout prendre au sérieux. Après c’est vrai, il faut l’avouer on risque de pleurer aussi parce que l’espoir ça fait mal, parce que c’est un possible qui n’est pas et les larmes c’est le tribu pour avancer vers cet horizon qui nous fait tourner la tête. Enfin voilà on va risquer gros, comme à chaque fois qu’on va théâtre, dans cette salle obscure, on sera comme en pleine lumière émus d‘être ensemble et d’espérer. »
Arny Berry
Création au Théâtre des Halles.
pour le Féstival Emergences (Mai 2015).
en Co-production avec Suricat
" Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles."
- Victor Hugo (Les Misérables)

Texte de Victor Hugo - adaptation et mise en scène de :
Avec: Bérenice Maugat,
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